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La loi HADOPI nuit à la création artistique et pénalise les « petits » artistes.

Témoignage de musiciens mis en danger.

Avec l’adoption du projet de loi « création et internet » (Hadopi), certaines institutions et personnalités veulent faire passer l’idée que le téléchargement libre - ou « piratage » - nuit à la création artistique. La réalité est souvent contraire. Voici pourquoi.

Nous, My Diet Pill, sommes un groupe autoproduit. Cela signifie que nous n’avons pas de label ou maison de disque qui nous finance et qui nous aide dans nos démarches de promotion. Nous sommes, comme la très grande majorité des artistes, obligés de nous organiser par nous même pour promouvoir notre musique.
En cela, internet est un médium formidable et le « peer to peer » (P2P) son outil le plus efficace.

Grâce au « piratage » de nos œuvres, nous avons obtenu une exposition médiatique inespérée.
En plus d’avoir vendu plus de 5000 copies de notre second album - une performance rare pour un groupe autoproduit - notre musique s’est retrouvée en bande-son d’émissions TV (M6 en France, CBS aux Etats-Unis) et en programmation sur de nombreuses radios étrangères.

Cette renommée naissante est directement liée au « piratage » de nos chansons.
Le jour où nous avons constaté que nos œuvres avaient été placées sur les réseaux majeurs de téléchargement « illégal » (Emule, BitTorrent …), nous avons remarqué une hausse constante des ventes d’albums et de t-shirts sur notre site internet, les achats de morceaux en ligne (Itunes, MusicMatch …) se sont multipliés et les visites ont explosé. Il semblerait que « les pirates » achètent quand même de la musique.

Nous n’en sommes pas au point de vivre de notre musique mais ces revenus nous permettent d’investir dans du nouveau matériel, de payer des séances d’enregistrements, de produire de nouveaux disques …

La répression contre le téléchargement libre et les réseaux P2P nous inquiète car nous perdrions notre outil de promotion le plus efficace.

Nous ne sommes pas dans une logique de lutte des classes. Il ne s'agit pas de "les gentils artistes autoproduits contre les grandes méchantes maisons de disque" car nous pensons, par ailleurs, qu'avoir un label est une vraie chance pour un musicien.

Mais pour nous, qui n'avons pas les moyens de nous offrir des campagnes de pub nationales, lutter contre les lois Hadopi, Davdsi… est une question de survie.

Nous sommes loin d'être les seuls à ne pas être convaincus par le projet Hadopi. Plusieurs rapports officiels concluent à un apport très positif du peer to peer et du téléchargement libre sur l'économie (voir notes annexes).


Merci de nous avoir lu et merci de relayer notre position !
My Diet Pill


Notes:
Rapport du gouvernement Hollandais: http://fr.readwriteweb.com/2009/01/20/a-la-une/rapport-gouvernement-hollandais-conclu-impact-positif-p2p-economie/
Raport Felix Oberholzer-Gee (Harvard) : http://hbswk.hbs.edu/item/4206.html
Rapport de l'OCDE : http://www.oecd.org/dataoecd/11/54/34992262.pdf
Rapport du ministère de l'industrie canadien : http://www.ic.gc.ca/eic/site/ippd-dppi.nsf/eng/ip01457.html

Groupe de soutien "artistes opposés à HADOPI": http://www.facebook.com/group.php?gid=94521337836

Contactez-nous au sujet de ce communiqué: mydietmusic /a/ gmail . com